Cent à l'heure. Ni plus ni moins, c'est la vitesse à laquelle nous évoluons aujourd'hui dans un corps taillé pour être endurant dans la marche.
Le paysage défile et le corps s'adapte au mieux, passant outre toutes les nuances de sons, d'odeurs, de couleurs et de sensations offertes sur la route parcourue.
Pas le temps d'assimiler, juste plus, plus vite, avec moins, moins, moins de temps et de recueillement.
Et si la fatigue était une alliée ?
En cette période hivernale, le corps se donne corps et âme pour réchauffer chacune de nos particules. Bousculé dans cette entreprise par des évènements sur lesquels nous n'avons pas nécessairement la main.
Il nous propose grâce à ce merveilleux outil qu'est la fatigue de prendre le temps d'un thé. Celui durant lequel l'eau chauffe, les plantes infusent, leur odeur se diffuse, la chaleur de la tasse se transmet par la paume des mains et enfin nous buvons le doux et délicat breuvage.
La fatigue nous est familière quoique... Elle porte de nombreux aspects. Parmi ceux-ci viennent la fatigue due au surmenage, très bien référencée sur l'ami Google grâce à son mot clef favori : le stress.
En seconde position vient la fatigue émotionnelle, celle des bouleversements à répétition qui stimule un remue ménage interne et n'encourage qu'une chose : retrouver un instant de respiration pour se restaurer.
En troisième vient la fatigue psychologique issue d'une grande quantité de choses auxquelles penser afin que simplement nos affaires tournent comme il se doit. Ajourner, temporiser, organiser et tout ce cher champ lexical qui nous assiège au quotidien avec une patience et une persévérance infinie. Le seul mot d'ordre adéquat : Pause. Ne serait-ce que cinq minutes dans les 1440 minutes que composent une journée de 24 heures.
Car en sous-marin, survient la fatigue nerveuse, celle masquée et parfois tabou du fameux burn-out. Syndrome de l'épuisement par absence de retour à un rythme normal et disons le humblement, humain.
Le rythme humain, c'est celui où après période intense il y a sas de décompression. Sans quoi notre partenaire ou véhicule nommé "le corps" appuie sur la touche off de l'ordinateur de bord et nous voilà alité à contempler avec admiration le plafond de la chambre à coucher voire pour les chanceux celui du salon par canapé interposé.
Que faire alors de cette précieuse information ?
Comment transformer ces différentes fatigues en alliées...
En les écoutant, tout simplement. Tout athlète de haut niveau, quel qu'il soit, sait qu'il ne peut tourner à plein régime sans user ou abîmer, tendons, ligaments et muscles. Ce qui nuit au but de base : atteindre un haut niveau de performance en vue d'un objectif donné.
C'est là toute la sagesse à laquelle nous avons accès. Il nous est possible de prendre soin de chacun des évènements que nous allons vivre simplement en leur prévoyant un espace de transition, avant et après.
Espace de transition (sas) : Un temps de préparation en amont. Vivre l'expérience elle même. Puis s'offrir un temps d'intégration de l'expérience vécue.
Pour cela nous sommes actuellement très bien équipés : Notre intelligence pure nous aide à planifier et peut inclure un temps amont et aval dans nos agendas. Ceux-ci nous montrent ainsi la limite naturelle et la quantité normale et humaine de ce que nous pouvons enchainer. Car à chaque sas manquant, c'est l'une des différentes sphères qui s'épuisent. Et qu'arrive-t-il aux personnes en épuisement ? Elle récupère simplement durant un certain temps tous les micros timing cumulés où l'organisme n'a pas pu faire son travail de digestion, d'assimilation, de deuil ou encore de recueillement. Ni plus ni moins. Comme un prêt bancaire dont on utiliserait l'intégralité en oubliant de le rembourser. Et en la matière les créanciers du corps sont simples et efficaces. Ils bloquent la machine corps-âme-esprit, jusqu'à renouvellement partiel ou total des stocks d'énergie.
Et si plutôt que laisser la fatigue nous mener la barque, nous l'intégrions dans nos agendas en lui faisant une belle place afin de vivre plus pleinement chacune de nos aventures humaines et quotidiennes ? Intensité de l'action rimant avec intensité du repos.
Pour aller vers plus d'écoute de soi il n'y a qu'un pas : Commencer par une tasse de thé et observer ce que nos sens souhaitent nous signaler.
Essayez et vous verrez. En anglais on appelle ça un "me time", ou temps de retour à soi.
Offrez vous donc une tasse de "me time" calme, douce et chaleureuse.
Envie de prendre un temps d'écoute de qualité
N'hésitez pas à vous offrir à vous ou vos proches un massage, un soin énergétique ou un accompagnement sur mesure pour écouter là où il y en a besoin.
Un sorte d'avancée sereine, en lien avec le rythme de la vie qui est différent de celui de la société.
Pour apprivoiser à votre rythme vos potentiels internes.
En espérant que cet article vous apporte plus de clarté pour cheminer vers votre propre éveil.
Au plaisir de vous lire.
T.