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Ma juste part de culpabilité

Lorsque la culpabilité nous happe, que faire ? Comment se défaire de ce sentiment étrange qui nous dit que nous aurions du faire ceci ou cela, que la responsabilité est la notre et que ce que nous avons fait nous sera redevable ad vitam eternam.

Exploration de cette notion pour en retrouver l'origine et nous défaire de ses liens souffrants.



Verdict : Coupable, vous porterez une culpabilité à vie.

Derrière ce titre ronflant et quelque peu gonflé, se cache un mécanisme subtil de sap. Il s'agit d'un mécanisme qui vient saper la souveraineté présente en chaque être humain, ainsi que celle de la non responsabilité des choses qui nous dépassent.


L'être humain aimant être au centre de l'attention et de son histoire, comment ne pas croire que si une guerre se déroule là-bas loin, ce n'est pas parce que nous avons eu une pensée de travers envers un collègue, que celle-ci par effet papillon a généré des rebonds et fini, tel la boule de neige par créer la tempête qui se joue là-bas.


Voilà les affres de nos pensées qui nous donnent parfois la pleine et entière responsabilité de ce que nous faisons subir aux autres, quand bien même cela n'est pas de notre ressort. Derrière cela, un très beau mécanisme de défense et de protection. Cette tentative de sauvegarde pour mieux expliquer l'incompréhensible nous préserve de nos sentiments et émotions enfouies, ainsi que du fait de ne pas se sentir aimé par l'autre.


Car en prenant la pleine culpabilité, au lieu de prendre la responsabilité, on se voit confronté aux reproches d'un tiers sur ce que l'on a ou pas fait. Et ces sentiments là, extérieurs à nous sont parfois plus facile à gérer que ceux internes.



Sortir de l'impasse et reprendre sa juste part.

L'astuce pour sortir de la culpabilité, c'est de remettre les choses dans leur contexte et redéfinir avec justesse quelle est la juste part de chacun dans la situation rencontrée.


Ainsi, au lieu de nous en vouloir ad vitam æternam, on prend en compte la faculté d'apprentissage de l'être humain, que l'échec et l'erreur font parti du processus de la réussite et de l'excellence. Alors mieux vaut vite identifier en fonction du rôle que l'on a dans la situation ce qui nous appartient ou pas et bien définir notre champ d'action pour restaurer une situation saine.


Néanmoins, les champions de la culpabilité sont souvent parmi nous et font parti de nos proches. Pour eux le jeu est tout autre, chercher un coupable à une situation donnée, plutôt que de se placer en adulte responsable et honorer sa propre part dans l'histoire. Cela donne naissance au bouc émissaire, qui endosse dans sa peine tout ce que l'autre ne supporte pas de lui même. Car du courage il en faut une belle dose, pour honorer pleinement notre erreur, en prendre soin sans nous blâmer. Nous sommes humains et ne pouvons avoir conscience de tout à tout instant ni vivre dans un état de vigilance permanente.


Le cadeau, c'est aussi que parfois, faire une erreur ou une faute permet à l'autre de découvrir sa propre capacité de prendre soin de la situation, aider à ce que celle-ci se restaure et retrouver ensemble l'harmonie.


La posture étant d'accepter pleinement sa part sans laisser les autres nous blâmer. Alors on permet à chacun de faire son processus émotionnel, d'avoir peut-être été déçu par un comportement, et de lui enseigner aussi par notre posture, à développer le pardon et la compassion. Car sans parfois quelques belles erreurs à point nommé, pas de belles surprises d'une nouvelle tournure. Non celle que nous avions prévu, mais celle qui est juste du point de vue de la vie et de la croissance de chacun.





Reprendre sa part pour mieux restituer celle de l'autre

C'est là le jeu et l'enjeu. Ainsi on favorise des liens sains plutôt que des liens souffrants, le pardon plutôt que le blâme. Ce qui ne nous empêche pas de nous laisser traverser par toutes les sentiments et émotions. La paix revient toujours une fois les émotions passées.


Et enfin, cela nous permet de rester intègre tout en offrant à l'autre l'opportunité de se responsabiliser, à hauteur de ce dont il est capable. Simplement parce que nous faisons de même. Donc passer d'un cercle vicieux à un cercle vertueux et contribuer à l'épanouissement de chacun.


À vos essais, prêt? Partez !


Et pour cheminer plus aisément avec ce sentiment, rendre à l'autre sa juste part de responsabilité ou récupérer l'énergie investie dans la responsabilité de l'autre, ça c'est toute ma qualité que de vous accompagner dans ce processus. SI chacun prend sa juste part et un chtouille plus (car nous sommes humains), alors l'harmonie revient naturellement toquer à la porte de notre foyer.


Au plaisir de vous accompagner.


Théo

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